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TRAVERSEE DU PARC DES BALLONS DES VOSGES

 

 

 

Compte tenu du faible enneigement la traversée prévue initialement à skis nordiques a été effectuée à pied. Bien que l’enneigement soit trop irrégulier pour parcourir l’itinéraire à skis une grande partie de la traversée s’est déroulée sur des passages enneigés ralentissant parfois la progression : les temps de marche en ont été augmentés d’autant. L’itinéraire a été modifié afin d’éviter au maximum les pistes forestières et de suivre au plus près la ligne de crête.

 

 

 

4 février : Ballon d’Alsace - Rouge Gazon

Le sommet du Ballon d’Alsace est recouvert de minces nuages qui laissent filtrer le soleil mais nous cachent la vue panoramique qui se découvre depuis la table d’orientation. La neige dure des pentes nord et est nous oblige à un large détour par le versant nord. Le départ du sentier est situé au niveau d’un virage de la route sous la Jumenterie : sentier raide en lacets sur quelques mètres avant de rejoindre un large chemin forestier. Les dégâts causés par la tempête interdisent l’accès au sentier de Morteville dont une passerelle a été emportée, ce qui impose un léger détour par la piste forestière pour rejoindre la cabane de Morteville. A partir de cette cabane le chemin remonte régulièrement sur une piste partiellement enneigée. Peu avant d’atteindre la crête, la vigilance s’impose pour ne pas perdre le cheminement balisé qui quitte la piste et bifurque vers la droite avant que celle-ci ne s’engage dans une descente assez prononcée. Le sentier, plus étroit, sinue entre les arbres et rejoint la ligne de crête à la tête du Moinechamp d’où se découvre une belle vue vers le ballon d’Alsace et les sommets environnants. Le parcours se déroule le long de cette ligne de crête enneigée en suivant au mieux le muret qui sépare les 2 versants. Ce muret délimite l’ancienne frontière entre la France et l’Allemagne. Peu après le chalet situé près de la Petite Chaume le cheminement repasse en versant sud et rejoint le GR 5 qu’il suit sur un sentier bien marqué jusqu’à la lisière de la forêt. Au niveau d’une chaume, quitter le GR par un chemin à gauche qui, après une courte montée mène à la crête dominant la chaume de Rouge Gazon.

 

 

             

 

5 février : Rouge Gazon - Ventron ; (740 m de dénivellation positive, 1115 m de dénivellation négative, 7h)

Réveil sous la pluie. Nous prenons le temps d’apprécier le petit déjeuner fermier (très copieux) du gîte afin de laisser les nuages se dissiper. A 9h, l’éclaircie est en vue et nous nous mettons en route en suivant le GR 531. Sur le versant sud-est de la tête des Neufs Bois une courte traversée enneigée sur une pente soutenue nécessite quelques précautions : heureusement que la neige n’est pas trop dure ! Le sentier se poursuit ensuite dans la forêt dont les arbres dénudés laissent percer les rayons du soleil. Une halte sur la terrasse de la cabane saint Hubert nous permet d’apprécier une vue dégagée sur la vallée. Nous poursuivons ensuite par un chemin étroit vers le col de Bussang que nous atteignons grâce à une échelle qui permet de franchir un haut mur de soutènement. La remontée sur l’autre versant est vite avalée sur un sentier en pente régulière. Vers 1000 mètres nous trouvons la neige un peu croûtée qui rend la marche plus difficile. A l’arrivée au sommet du Drumont un grand soleil nous récompense. Nous en profitons pour effectuer un vaste tour d’horizon sur les ballons des Vosges et, au loin, sur les sommets des Alpes suisses. Un petit coin abrité du vent nous permet de reprendre quelques forces au soleil. Nous suivons ensuite la ligne de crête enneigée vers le nord, puis nous entamons la longue descente en forêt vers le col d’Oderen.  C’est par la route ou un petit sentier parallèle que nous gagnons Ventron où une halte à l ‘épicerie nous permet de compléter nos provisions. Une petite bruine froide nous incite à avaler rapidement la dernière remontée de 2 kilomètres qui mène à notre gîte.

 

 

             

 

6 février : Ventron - Col du Bramont ; (415 m de dénivellation positive, 250 m de dénivellation négative, 3h15)

Le ciel est gris et peu engageant. Nous entamons la montée vers le Grand Ventron par le col de la place du Bois et le col des Echanges dans le brouillard, puis la pluie fine. A l’arrivé vers le chaume du Grand Ventron la neige se met à tomber dru. La route forestière qui redescend vers le col de la Vierge est recouverte d’une bonne couche de neige qui ralentit sérieusement notre allure. Au col, nous nous abritons dans le confortable chalet de l’Union pour une pause. L’examen de la carte et les conditions météorologiques qui ne s’améliorent pas nous conduisent à décider de stopper l’étape au col du Bramont car nous craignons de ne pas avoir le temps de rejoindre le refuge des Trois Fours à temps compte tenu de la vitesse à laquelle nous avançons. Nous effectuons donc la liaison col du Bramont – les Trois Fours en voiture.

 

 

         

 

7 février : les Trois Fours - col du Bonhomme ; (390 m de dénivellation positive, 640 m de dénivellation négative, 6h)

Le soleil perce les nuages qui se répandent sur les vallées et remontent le long des pentes. Une fine pellicule de neige recouvre un paysage de rêve. La lumière du matin fait scintiller les cristaux de neige et c’est avec entrain que nous poursuivons notre parcours sur les crêtes illuminées. Nous empruntons le tracé du GR 5 qui descend vers le col de la Schlucht puis remonte ensuite vers le gazon du Faing : vaste plateau dont les rares arbres et les bruyères sont ourlés d’une carapace de neige déposée par le vent. Un vaste panorama se découvre tout au long du parcours, bordé en versant est par les abrupts dominant des lacs. A l »extrémité de la chaume nous quittons le GR pour emprunter le sentier qui descend plein ouest vers le col de Louschbach. Peu avant celui-ci, les ravages de la tempête nous obligent à louvoyer pour contourner une vaste zone d’arbres abattus et enchevêtrés. Du col un sentier situé en contrebas de la route permet de rejoindre le col du Bonhomme.